Le voyage que Delacroix a effectué en Afrique du Nord de fin janvier à juillet 1832 est primordial pour sa technique et son esthétique. Il en rapporte sept carnets constituant le journal de son voyage, dont il ne reste plus que quatre exemplaires (trois sont conservés au musée du Louvre et un, au musée Condé de Chantilly) et quelques 800 feuilles. Ils permettent de suivre pas à pas le périple africain du peintre. Il a peint en tout plus de quatre-vingts peintures sur des thèmes orientaux, notamment Les Femmes d'Alger dans leur appartement (1834, musée du Louvre), La Noce juive au Maroc (1841, musée du Louvre), Le Sultan du Maroc (1845, musée des Augustins de Toulouse).
Ce voyage permettait à Delacroix, qui n'avait jamais été en Italie, de retrouver « l’Antiquité vivante ». La lettre, qu’il adresse à jean-Baptiste Pierret le 29 janvier, est très éloquente à ce sujet : « Imagine mon ami ce que c’est que de voir couchés au soleil, se promenant dans les rues, raccommodant des savates, des personnages consulaires, des Caton, des Brutus, auxquels il ne manque même pas l’air dédaigneux que devaient avoir les maîtres du monde… ».
Source: Wikipedia
Illustrations: Visipix.com
Delacroix - Femmes d'Alger dans leur appartement
Femmes d'Alger, Musée du Louvre, Paris Eugène Delacroix (1798-1863) est l’un des grands peintres romantiques du XIXe siècle. Influencé par Rubens et Michel Ange, sa fougue et ses couleurs agressives lui attirent les foudres des tenants du néo-classicisme menées par Ingres qui l’accuse de peindre avec « un balai ivre ». Poursuivant son parcours, c’est au Maroc qu’il découvre un monde neuf où les couleurs, la lumière, les sujets lui ouvrent de nouvelles portes. Ils accumulent notes et croquis […]
(c) Visipix.com C'est en 1816 que Delacroix rencontre Charles-Raymond Soulier, aquarelliste amateur, revenu d'Angleterre et influencé par les artistes anglais, notamment Copley Fielding (1787-1855) dont il est un ancien élève. Grâce à cet ami et à Richard Parkes Bonington, Delacroix se familiarise avec l'art de l’aquarelle, qui le libère ainsi du carcan académique enseigné aux Beaux-Arts. Pour les britanniques, l’aquarelle n’est pas qu’une peinture à l’eau. Ils l’associent aussi à la […]